200 ans de mode féminine
1789-1980

Mode féminine de 1875 à 1927.
Crédit : Photo12/Alamy/Old Visuals

En 200 ans, la mode féminine a beaucoup évolué. Au 19e siècle, les silhouettes des femmes sont enfermées dans des corsets ou des crinolines encombrantes. Peu à peu, et notamment avec la première guerre, les femmes investissent la sphère publique et libèrent leurs mouvements. Exit les vêtements empêchant de bouger, et bonjour les tissus légers soulignant les courbes : le corps de la femme est libéré.

 

Alors que la Première République est officiellement proclamée en 1792 en France, les mœurs évoluent et le vêtement féminin avec. La mode de style "Empire" apparaît, sous forme de robe ajustée au niveau du torse, tombant lâche dessous. Inspirées de l'art gréco-romain, les robes rappellent les tuniques amples grecques confortables et adaptées aux climats chauds.
 

Au 19e siècle, on constate l'essor de la crinoline et du corset, contraignant les corps féminins et entravant leurs mouvements. Affiner la taille, modeler la silhouette, maintenir le corps droit ; autant de promesses qui amènent les femmes à se ruer sur cet accessoire devenu indispensable au fil des années. En 1870, plus d'un million et demi de corsets furent vendus en France, un record.
 

A la fin du 19e siècle, le corps de la femme se libère. Inspirée de l'Art Nouveau, la silhouette féminine gagne en souplesse, en courbes et volutes. La mode s'inspire de cette période d'insouciance et propose des modèles ornés de plumes, de dentelles, de fleurs ou de fruits.
 

Au sortir de la première guerre, la mode féminine entame sa petite révolution : pour la première fois, les corps se dévoilent et les femmes commencent à porter des jupes en peu en dessous du genou. Les années folles resteront celles de la légèreté et de la femme active.
 

Exit l'insouciance des années d'après-guerre, la mode des années 1930 rime avec classicisme et austérité. La crise économique de 1929 coupe court à la frivolité et impose des tailleurs simples, avec des jupes à mi-mollets, ou des robes au style très épuré hérité de l'Art Déco.
 

Le début des années 1940, marqué par la seconde guerre, est celui de la mode de la débrouille. La soie et le nylon sont réquisitionnés pour l'effort de guerre et les femmes recyclent des pièces de tissus pour créer leurs propres vêtements. Après la libération, on célèbre la féminité : taille fine, jupe évasée. L'envie de choyer sa silhouette grandit à mesure que s'éloigne la peur de la mort.
 

Les années 1950 sont celles de l'avènement des grands couturiers : Dior, Givenchy, Chanel. Les actrices américaines se font les ambassadrices d'un style glamour où les vêtements sont près du corps et les courbes sont mises en valeur. C'est aussi à cette époque que fleurissent les accessoires indispensables pour parfaire la tenue : chapeaux, bibis, gants longs.
 

De la nouveauté. Les femmes des années 1960 voient l'essor du prêt-à-porter et elles osent tout : nouvelles matières, nouvelles formes, nouvelles couleurs, nouvelles longueurs. La mini-jupe et le monokini font fureur et émancipent le corps de la femme.