10 juin 1944,
Oradour-sur-Glane
Epave brûlée et rouillée d'une Peugeot 202 sur la place du Champ-de-Foire, témoin du massacre perpétré par les SS le 10 juin 1944 à Oradour-sur-Glane. Photo12/Alamy

Il y a 80 ans, le 10 juin 1944, la 2e division blindée SS "Das Reich", revenue du front de l'Est depuis 2 mois et établie à Montauban, entend mettre en œuvre un programme répressif envers les partisans et organiser la terreur auprès de la population française. Après le massacre de Tulle le 9 juin, les SS continuent leur avancée funeste et arrivent le 10 juin 1944 à Oradour-sur-Glane, où ils rassemblent méthodiquement les 643 hommes, femmes et enfants du village, les massacrent puis brûlent tous les bâtiments. Il s'agit du plus grand massacre de civils commis en France par l'armée allemande.
Aujourd'hui le village est face au défi de la conservation de ses ruines qui disparaissent, risquant de rendre le site moins lisible et effaçant peu à peu ce lieu de mémoire témoin de la barbarie nazie.



Les archives
Les responsables du massacre et le procès
Des soldats de la 2e division "Das Reich", responsable du massacre d'Oradour-sur-Glane. Au premier plan, le sous-lieutenant SS Heinz Barth, l'un des principaux exécutants du massacre. Au milieu, le nazi Otto Erich Kahn.
Photo12/DPA Picture-Alliance.

 



Aujourd'hui, le lieu de mémoire
L'entrée du village
Entrée par laquelle les SS arrivèrent depuis Limoges, certains remontant la rue, d'autres procédant à l'encerclement du village.
 
L'arbre de la liberté
Ayant résisté aux incendies, il est le témoin silencieux du massacre.
 
Arrêt du tram de Limoges
Après le commencement du massacre, une motrice de tram arriva en gare et un employé fut massacré à la descente.
 
L'église
350 femmes et enfants furent enfermés dans le bâtiment que les SS mirent à feu. Il y eut une seule survivante, qui réussit à s'échapper.
 
La Peugeot 202
La voiture du médecin et maire du village, M. Desourteaux.
 
Le bureau de poste
Avec la mairie et les écoles, la bureau poste fait partie des bâtiments publics incendiés et détruits lors du massacre.
 
Le garage Desourteaux
Un des six lieux où un groupe d'hommes fut exécuté par les SS. 
La grange Milord
Un des six lieux où un groupe d'hommes fut exécuté par les SS. 
 
Le puits tragique
Là où les SS jetèrent de nombreux corps afin d'en rendre impossible l'identification.
Pharmacie Marcel Pascaud
Le commerce était tenu par une famille installée depuis 1938 dans le village. M. Pascaud fut fusillé par les SS et sa femme, enceinte, fut brûlée dans l'église avec son fils de 3 ans.
 
Le Centre de la mémoire
Inauguré en 1999, le musée-mémorial a pour vocation de perpétuer la mémoire des civils massacrés et de sensibiliser les générations à venir.
Le cimetière
Là où reposent les 643 victimes du massacre du 10 juin 1944.
Crédits photo : Alamy
 
Le village aujourd'hui
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