nouvelle collection !
 
Cuchi White
(1930-2013)
mémoire(s) de la photographie
documentaire et sociale
Autoportrait, New York, États-Unis, 1978
 
Ses premières archives numérisées
Photo12 est ravie que la fille de Cuchi White nous confie la représentation en exclusivité des archives de sa mère.

Celles-ci sont en cours de numérisation ; le nombre de photographies disponibles sur notre site augmentera au fil des mois.


Katherine Ann White, dite Cuchi White est née le 22 mars 1930 à Cleveland dans l'Ohio, aux États-Unis.

Dès l’âge de quatorze ans, elle s’échappe de Cleveland pour de courts séjours à New York. Les musées et les expositions qu’elle parcourt lui ouvrent des horizons autres que ceux de son milieu d’origine très bourgeois qui l’étouffe. À seize ans, un stage auprès du photographe du Cleveland Museum of Arts déterminera sa vie professionnelle.

En 1951 elle obtient le Bachelor of Arts de photographie de son université, avec un reportage photographique sur un lycée public du Bronx où les arts plastiques et la musique tiennent une grande place.


 
Italiepériode 1949-1954
   En 1952, elle rejoint à Florence celui qui, rencontré quelques années plus tôt lors d’un bref séjour en Italie, deviendra son mari. Elle publie alors un travail de 1949 sur l’Italie en noir et blanc dans le journal romain Il Mondo de Mario Pannunzio. Après deux ans à Florence, le couple émigre à Paris où elle poursuit son travail photographique docu-mentaire et social.

Ci-contre : Italie du Sud, 1951


États-Unispériode 1948-1952
   Dès ses premiers clichés noir et blanc pris dans les rues de New York à la fin des années 40, puis en Italie et en France, elle met en place son vocabulaire visuel. Son travail est imprégné de la nouvelle photographie américaine, aussi bien dans le choix des sujets que de leurs inscriptions dans l’espace.
 
Ci-contre : New York, 1948

 
Francepériode 1954-1958
 
Certains motifs, comme des “rituels” visuels, caractériseront par la suite toute son œuvre, tels que la présence des corps, la vie des murs, la géométrie des architectures, la métamorphose du réel sous l’effet des jeux de l’ombre et de la lumière.


Ci-contre : France, 1954-1958

Après une pause à la naissance de sa fille, puis pour soutenir la carrière d’artiste-peintre de son époux, elle revient à la photographie dans les années 70 par la couleur. C’est à ce moment-là qu’elle prend le nom d’artiste Cuchi White.

À partir de 1975 elle se focalise sur une série de trompe-l’œil anciens et contemporains. Cette série, qui la fera connaître, sera présentée dans sa première grande exposition aux Rencontres internationales de la Photographie d’Arles de 1980.
La même année, elle se lance dans une nouvelle série de photographies sur les villas 1900 de la Côte d’Azur. Au cours des années suivantes elle enchaîne les commandes pour de nombreux musées en France et pour les éditions Citadelles et Mazenod.
Elle réalise une importante série d’images d’architectures et d’ambiances glanées dans les palais, les églises et les grands monuments, ainsi qu’un travail de collecte sur toutes sortes d’interventions fantaisistes dans les rues, qui porte un regard précurseur sur le Street Art.

 
 
Traces du passé1970-1995
  Les êtres vivants sont désormais sortis du cadre mais sont présents dans la peinture, l’art de la fresque, la sculpture, ou les poupées et mannequins qui ornent les vitrines et les attractions populaires.
Elle est particu-lièrement sensible aux traces du passé inscrites dans la matière du présent.


Ci-dessus : Hôtel du Nord à Paris, 1984
 
Trompe l'œil et murs peints1977-1987

En reprenant le vocabulaire visuel mis en place au cours des années noir et blanc, son sens de l’espace, de la géométrie et de la lumière, elle affirme d’une façon très personnelle sa vision du réel à travers la représentation de toutes sortes de “faux-semblant”.

Ci-contre : Immeuble squatté sur le boulevard Lungotevere à Rome, en 1978

Elle collabore régulièrement à des projets avec ses amis photographes italiens. En 1984, elle participe au projet collectif orchestré par Luigi Ghirri Viaggio in Italia, qui présente les visions de dix-neuf photographes sur les routes italiennes, constituant un jalon novateur et marquant de la photographie contemporaine.
Son travail est publié dans de nombreux magazines et livres. Sa rencontre avec des écrivains comme Michel Butor, Georges Perec, Maurice Roche, engendre une série de livres d’artistes illustrés par ses photographies. Elle réalise de nombreuses expositions en Europe et aux États-Unis. Présente chaque année aux Rencontres de la Photographie d’Arles, elle y anime des stages en 1983 et 1985.
 
Navirland1980-1990
  À partir des années 1990, en plus de ses thématiques habi-tuelles, elle entreprend un important projet sur les maisons en forme de bateau, qu’elle nomme Navir-land, ainsi qu’une série sur les intérieurs baroques.

Ci-dessus : Hôtel Normandie à Koksijde (Coxyde), Belgique, en 1989

Tous ceux qui l’ont connue témoignent de la personnalité liante et chaleureuse de Cuchi White, de sa générosité et de sa passion pour les arts et la photographie. Elle aimait partir en expédition, étudier ses cartes routières, annoter ses guides et questionner les gens autour d’elle pour alimenter ses recherches photographiques.

En 1997 un grave accident de voiture suivi d’une longue maladie met petit à petit fin à son travail, jusqu’à son décès en 2013.




 
États-Unis, 1983


 
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