Tous les mois, nous nous plongeons dans nos cartons d'archives pour vous faire découvrir ou redécouvrir les histoires étonnantes du cinéma français et international.
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Marcello Mastroianni et Maria Schell dans le film "Nuits blanches" (Le Notti bianche), réalisé par Luchino Visconti en 1957.
Rank Film
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La neige fascine, y compris au cinéma. Son attrait réside dans son double avantage : elle crée à la fois un effet visuel riche (contrastes, jeux de lumières, reflets), tout en offrant d’infinies possibilités narratives pour les cinéastes. Si elle évoque souvent la pureté, la douceur ou la mélancolie (La Ruée vers l’or, de Charlie Chaplin), elle est également idéale pour instaurer mystère, suspense voire angoisse (The Thing, de John Carpenter). En figeant les espaces, elle symbolise la permanence du passé (La Chair et le Diable, de Clarence Brown) tout en incarnant la fatalité du destin, puisque toujours vouée à disparaître (Le Jour d’après, de Roland Emmerich).
La neige a aussi un fort pouvoir métaphorique : son caractère éphémère comme symbole de la vie et de la fragilité des instants. Elle est parfois utilisée comme unité spatiale en enfermant l’action dans un espace unique (The Shining, de Stanley Kubrick), ou comme unité temporelle (Un jour sans fin, de Harold Ramis). Véritable catalyseur narratif, la neige au cinéma crée un paradoxe visuel et métaphorique et provoque chez le spectateur une palette d’émotions entre douceur, angoisse, mélancolie ou tension.
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La neige comme quête initiatique
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La neige est parfois vue comme une épreuve que le destin met sur la route des personnages. Symbole d'adversité (La Ruée vers l'Or, de Charlie Chaplin), ou de défi personnel (Rocky Balboa, de Sylvester Stallone) elle est un obstacle à franchir pour nos héros dans l'espoir de jours meilleurs.
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Into the Wild, 2007. Paramount Vantage
La Ruée vers l'or, 1925. Charles Chaplin Productions
Rocky Balboa, 2006. MGM/Columbia Pictures/Revolution Studios
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La neige comme huis clos spatial
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La neige peut s'avérer moins douce qu'il n'y paraît, et se transformer en véritable piège. Isolant les protagonistes du reste du monde dans une base scientifique (The Thing, de John Carpenter) ou dans un maison enneigée reculée (Misery, de Rob Reiner), la neige installe un cadre spatial et la promesse de faire voler en éclats la quiétude de la vie.
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Les Huit Salopards, 2015. The Weinstein Company
The Shining, 1980. Warner Bros
Anatomie d’une chute, 2023. Les Films Pelléas/Les Films de Pierre
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La neige comme huis clos temporel
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Quand la neige devient un décor immobile où le temps suspend sa course pour permettre à celle des protagonistes de se poursuivre. Bloqués dans une boucle temporelle enneigée (Un jour sans fin, de Harold Ramis) ou courant vers leur liberté avant de n'être rattrapés (Les Chemins de la liberté, de Peter Weir), les personnages évoluent au milieu d'un décor qui les définit dans un espace-temps.
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Eternal sunshine of the spotless mind, 2004. Focus Features
Fargo, 2014. FX Networks
Un jour sans fin, 1993. Columbia Pictures
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La neige comme annonciatrice d'une catastrophe
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L'échec de l'endiguement du réchauffement climatique (Snowpiercer, de Bong Joon Ho), la fin du monde qui approche (Melancholia, de Lars von Trier) ou l'annonce d'une mort prochaine (Rêves, d'Akira Kurosawa) : quand la neige joue le rôle de Cassandre et annonce des drames.
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Melancholia, 2011. Zentropa Entertainments
Very Cold Trip, 2010. Helsinki Filmi
Rêves, 1990. Warner Bros
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La neige comme théâtre d'affrontements
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La neige, symbole de douceur et de pureté, devient au cinéma le décor paradoxal idéal pour des affrontements violents. Quand la brutalité le dispute au silence, quand le sang se mêle à la blancheur (Kill Bill : Volume 1, de Quentin Tarantino) et où les conflits humains s'opposent à l'indifférence de la nature (Gangs of New York, de Martin Scorsese).
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Assaut sur le central 13, 2005. Rogue Pictures
Kill Bill : Volume 1, 2003. Miramax
Gangs of New York, 2002. Miramax Films
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La neige permet aussi de mettre en lumière des moments de communion exceptionnels : accompagnant des amours naissants pourtant impossibles (Love Story, de Arthur Hiller), illuminant la nuit d'illusions (Nuits blanches, de Luchino Visconti) ou transcendant la solitude (Edward aux mains d'argent, de Tim Burton).
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Love Story, 1970. Paramount Pictures
Nuits blanches, 1957. Rank Film
Edward aux mains d'argent, 1990. 20th Century Fox
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Notre top 3 des plus beaux plans sous la neige
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Ci-contre : Victor Victoria, 1982. MGM
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Ci-contre : Snow Flower and the Secret Fan, 2011. IDG China Media
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Ci-contre : Blanche Neige et le chasseur, 2012. Universal Pictures
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