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La cathédrale Santa Maria Nuova
de Monreale, en Sicile
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Vue de l'intérieur de la cathédrale : les trois nefs et l'abside centrale au fond, ornée de mosaïques byzantines.
Crédit : Ghigo Roli/Photo12
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D'après la légende, un jour qu'il se reposait sous un caroubier près de Monreale, la Vierge apparut en rêve au roi Guillaume II de Sicile, lui suggérant de bâtir une église en son honneur. Le caroubier fut abattu, sous lequel des centaines de pièces d'or furent découvertes, et permirent de financer la construction de l'édifice.
La cathédrale est reconnue aujourd'hui comme un véritable joyau architectural, témoin des temps normands sur l'île. Synthèse de trois cultures différentes (style arabo-normand byzantin), l'édifice construit au 12e siècle est célèbre pour les riches mosaïques byzantines de ses trois absides, son cloître au carré parfait et composé de colonnes rehaussées de mosaïques à fond d'or. S'ajoutent à cela les reliefs en bronze dorés de Luigi Valadier, les panneaux en bronze du portail de la façade ouest de Bonanno Pisano, les sépultures royales et les saints dépeints, qui sont autant de manières de glorifier la Vierge à laquelle la cathédrale est dédiée.
L'agence a le plaisir de vous présenter le travail minutieux et précieux de nos deux photographes italiens Alfredo Daglio Orti et Gabriele Roli, qui nous ouvrent les portes de ces trésors.
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Alfredo Dagli Orti
Alfredo Dagli Orti photographie les œuvres d'art de musées nationaux mais aussi des collections privées. Parmi ses photographies, on compte les magnifiques fresques de Fra Angelico du couvent San Marco comme les peintures de Ghirlandaio et de Giotto ou encore les sculptures de Bandinelli.
Il a rejoint l'agence il y a 10 ans, et continue de fournir de nouvelles campagnes photographiques régulièrement.
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Au bout de la nef principale, se dresse dans le cul-de-four de l'abside centrale une grande mosaïque du Christ Pantocrator, ou Tout Puissant, créant un effet visuel magistral. Représentation artistique typique byzantine, le Christ en gloire tient en sa main gauche le livre des Saintes Écritures et bénit de la main droite, invitant à la vie éternelle.
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Le cloître constitue la seule partie restante du monastère bénédictin. De forme parfaitement carrée, il arbore 26 arcades normandes et 208 colonnes géminées dont les chapiteaux sont finement sculptés. Les colonnes sont ornées de mosaïques à fond d'or, tandis que d'autres présentent des cannelures gravées en zigzag. Dans un angle, s'élève une fontaine d'inspiration arabe voulue par Guillaume II.
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Le portail de la façade ouest, entièrement réalisé par l'architecte italien Bonanno Pisano en 1186, a été pendant longtemps le plus grand de son temps, avec une hauteur de 7,8 mètres sur 3,7 mètres. Les vantaux de bronze, arrivés de Pise par bateaux, sont composés de panneaux représentant traditionnellement des scènes bibliques.
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Dès 1183 - soit 7 ans à peine après sa construction - la cathédrale reçoit des sépultures royales et princières : Guillaume Ier, son fils Henri de Capoue et Marguerite de Navarre. Mais ce sont également les viscères du roi de France, Louis IX, mort en croisade à Tunis en 1270, qui seront inhumées dans la cathédrale. Elles seront par la suite emportées par François II en 1860 puis finalement transférées en la cathédrale Saint-Louis de Versailles en 2011.
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Gabriele Roli
Gabriele Roli travaille à la fois en Italie et à l'étranger et se distingue notamment par la photographie en très haute résolution, qu'il a choisie pour réaliser une importante campagne photographique de toute la Chapelle Sixtine à l'échelle 1:1. Son travail, d’une importance historique indiscutable, présente aussi un sens artistique particulier, lui valant des publications régulières dans le domaine de l’art et de la géographie.
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Construite pour concurrencer Sainte-Sophie de Constantinople, la cathédrale de Monreale compte près de 10 000 m2 de mosaïques byzantines sur fond d'or, la plus vaste surface de mosaïque du bassin méditerranéen. Exécutées par des artistes venus directement de Byzance et de Venise, elles racontent aux fidèles analphabètes la création du monde, la vie et les miracles de Jésus.
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En 1770, l'orfèvre Luigi Valadier exécute à Rome le splendide maître-autel qui viendra orner l'abside centrale de la cathédrale. Exprimant toute la splendeur du baroque romain tardif, les grands médaillons en argent et en bronze dorés représentent les épisodes de la vie de la Vierge.
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Les décors en opus sectile
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Au niveau du transept nord, le sol reste l'une des seules parties de la cathédrale à avoir été épargné par le temps et les catastrophes naturelles. Tout comme la tour et la façade est de la cathédrale, le sol est décoré en opus sectile, technique typique de l'art roman. Signifiant "appareil découpé", l'opus sectile est une technique de mosaïque consistant à tailler des marbres de différentes couleurs et à les juxtaposer géométriquement.
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