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Le Serment du Jeu de paume (1791), Jacques-Louis David
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Le Serment du Jeu de paume, de Jacques Louis David, conservé au musée du Louvre à Paris. Date : 1791-1792. Technique : craie blanche, pierre noire et huile sur toile (304 x 654 cm). Crédit : Photo12/Ann Ronan Picture Library
Réalisée entre 1791 et 1792, cette oeuvre aux dimensions imposantes (3,04 m x 6,54 m) devait symboliser l'événement fondateur de la Révolution Française : le jour où les députés des trois ordres se rassemblèrent dans la salle du Jeu de paume en prêtant serment de ne pas se séparer avant d'avoir rédigé une Constitution. Sur le grand fragment de toile inachevée, les corps nus et la gestuelle suggèrent toute la ferveur et l'idéalisation de la scène par le peintre. Plusieurs gravures préparatoires seront réalisées par David mais le tableau lui, ne verra jamais le jour : la souscription lancée par les jacobins n'ayant pas aboutit, c'est aux frais du Trésor Public que l'oeuvre devait être financée, mais l'engagement radical de l'artiste dans la Révolution rendit caduque cette idée exaltée d'union nationale, et la toile ne fut ainsi jamais achevée.
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La Mise au tombeau (1500-1501), Michel-Ange
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Détail de La Mise au tombeau, de Michel-Ange, conservé à la National Gallery de Londres.
Date : 1500-1501. Technique : tempera et huile sur panneau de bois (162 x 150 cm). Crédit : Photo12/Ann Ronan Picture Library
Dans ce tableau réalisé entre 1500 et 1501, Michel-Ange dépeint une scène classique de la Passion du Christ : sa mise au tombeau par Marie et les saints apôtres. Le bas de la tenue de la Vierge à droite est manquant, ainsi qu'une partie du sol et un élément en haut à droite. Ici, impossible de dire si le peintre a été empêché dans la réalisation de son oeuvre. A son époque, Michel-Ange est le maître incontesté du non finito, ou esthétique voulue de l'inachevé. Souvent, l'artiste décidait de ne pas terminer ses œuvres (sculptures, peintures) afin de mettre en valeur l'intention artistique et non la réalisation de l'oeuvre en tant que telle. Encore aujourd'hui, le mystère persiste pour cette Mise au tombeau.
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L'Adoration des Mages (1481), Léonard de Vinci
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Détail de L'Adoration des mages, de Léonard de Vinci, conservé à la Galerie des Offices à Florence. Date : vers 1481. Technique : huile sur bois (246 x 243 cm).
Crédit : Photo12/Alamy/Peter Barritt
Première grande commande du peintre, cette Adoration des mages commencée à Florence en 1481 restera inachevée, certainement en raison du départ de De Vinci pour Milan l'année suivante. Bien qu'incomplète, cette oeuvre fascine de par sa rupture avec un certain classicisme ; la Vierge n'est pas placée sur un trône mais adossée à un rocher, les personnages sont regroupés autour de la figure centrale, donnant une dynamique nouvelle à cette scène si souvent traitée en peinture. Enfin les contours, si légers et peu définis en préparation du sfumato, permettent de suggérer le mouvement et la vie.
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Série de portraits (1790-1792), Jacques-Louis David
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Série de portraits de Jacques-Louis David. De gauche à droite : Portrait de madame Pastoret (Art Institute of Chicago), Portrait de Madame Trudaine (musée Fabre à Montpellier), Portrait de Philippe-Laurent de Joubert (musée du Louvre à Paris). Huiles sur toiles réalisées entre 1790 et 1792. Crédit : Photo12/Alamy
Commencées en pleine période révolutionnaire, ces trois œuvres de Jacques-Louis David représentent les portraits de connaissances du peintre, réputées proches de la monarchie. A partir de 1792, les positions politiques de David se radicalisent et devenu fervent partisan de la Révolution, il se brouille avec nombre de libéraux, dont certains de ses modèles. Les œuvres resteront inachevées...
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Portrait inachevé de Bonaparte (1798), Jacques-Louis David
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Détail du Portrait inachevé de Bonaparte, de Jacques Louis David, conservé au musée du Louvre à Paris. Date : 1798. Technique : huile sur toile (81 x 65 cm).
Crédit : Photo12/Heritage Images
1798 : Napoléon Bonaparte vient de signer quelques mois plus tôt le traité de Campo-Formio, mettant fin à la guerre franco-autrichienne, et achevant de le poser en véritable héros national. David, fervent révolutionnaire, admire le futur empereur et souhaite qu'il pose dans son atelier du Louvre afin de réaliser un portrait. Bonaparte se rend alors à son atelier une première fois, qui sera aussi la dernière. En effet, ce dernier trouve la séance de pose interminable et peine à rester en place. David abandonnera l'idée d'achever ce portrait sur le vif, préférant se consacrer à la réalisation d'une autre de ses œuvres majeures : Les Sabines.
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L'Enrôlement des volontaires de 1792 (1848-1852), Thomas Couture
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L'Enrôlement des volontaires de 1792, de Thomas Couture, conservé au musée départemental de l'Oise, à Beauvais. Date : 1848-1852. Technique : huile sur toile (480 x 915 cm). Crédit : Photo12/Heritage Images
Le tableau L'Enrôlement des volontaires de 1792, commencé en 1848 par le peintre d'histoire français Thomas Couture, représente la levée enthousiaste de volontaires le 12 juillet 1792, au lendemain de la proclamation de "la patrie en danger" par l'Assemblée législative lors de la guerre franco-Autrichienne. L'oeuvre met l'accent sur l'union d'un peuple tout entier, quelque soit la classe sociale : ouvriers, prêtres, soldats, vieillards, femmes et enfants. Commandé en 1848 par le gouvernement français pour la salle des séances de l'Assemblée Nationale, le tableau ne sera jamais terminé : suite à la proclamation du Second Empire en 1852, le nouveau gouvernement juge l'oeuvre trop consensuelle et démagogique et annule la commande.
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