Tous les mois, nous nous plongeons dans nos cartons d'archives pour vous faire découvrir ou redécouvrir les histoires étonnantes du cinéma français et international.
 
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HISTOIRE DU WESTERN
(1903-auj)
Kirk Douglas et John Wayne dans "La Caravane de Feu" réalisé par Burt Kennedy en 1967.
Photo12/7e Art/Universal Pictures

 


Le Western muet (1903-1930)
   1903 : quatre bandits s'introduisent dans un train, tuent, volent et s'enfuient à cheval avant d'être rattrapés par d'honnêtes citoyens. Un des bandits se retourne et tire vers l'objectif en plan rapproché donnant aux spectateurs l'impression qu'ils sont visés. Fin. "Le Vol du grand rapide" est un énorme succès et sera le premier d'une longue série reprenant des scènes-clés comme les poursuites à cheval, les bagarres au saloon, etc : le genre Western était né. S'inspirant de faits réels mais s'en éloignant beaucoup (les premiers films sont notamment tournés sur la côte est des USA), ces films n'ont aucune volonté historique et préfèrent glorifier le personnage central du cow-boy, incarné par des stars du muet comme William S. Hart ou Tom Mix.
 
William S. Hart dans "Le Justicier", qu'il a réalisé en 1917.
Photo12/Alamy/Kay-Bee Pictures


Le Western de série B (1928-1950)
    Les années 30 arrivent, et avec elles la Grande Dépression. Les spectateurs désertent les salles de cinéma et les films sont chers à produire. L'industrie doit s'adapter : emploi de jeunes réalisateurs inconnus, réutilisation de matériel, de décors et de pellicules non utilisées, et tournages de films complets en quelques jours. Dans les années 30, plus de 1000 productions à faible coût voient le jour.
 
John Wayne dans "La Lutte pour le ranch", réalisé par George Sherman en 1939.
Photo12/Alamy/Republic Pictures


La période dite "classique" (1940-1960)
    Lors de la Grande Dépression, les grands studios hollywoodiens réussissent paradoxalement à produire des films qui feront définitivement sortir le genre Western de la série B. Avec la Chevauchée Fantastique (1939), John Ford inaugure l'ère de prospérité du Western, qui deviendra le genre dominant du cinéma américain jusqu'à la fin des années 50.
 
La Prisonnière du désert (John Ford, 1956).
Photo12/7e Art/Warner Bros.
La Chevauchée Fantastique (John Ford, 1939). Photo12/7e Art/Walter Wanger Prod.
 
Le Train sifflera trois fois (Fred Zinnemann, 1952). Photo12/7e Art/Stanley Kramer Prod.
Johnny Guitare (Nicholas Ray, 1954). Photo12/7e Art/Republic Pictures
 
Le Massacre de Fort Apache (John Ford, 1948). Photo12/7e Art/Argosy Pictures
La Poursuite infernale (John Ford, 1946). Photo12/7e Art/20th Century Fox
 
La Rivière Rouge (Howard Hawks, 1948). 
Photo12/7e Art/Monterey Productions/United Artists
Rio Bravo (Howard Hawks, 1959). 
Photo12/7e Art/Warner Bros.



Les codes du genre
    C'est au réalisateur et producteur Thomas H. Ince que le Western doit ses codes. En 1911, Ince décide de doubler la durée des films (2 bobines pour 24mn de film au total) et d'inclure les ingrédients qui feront le futur succès du genre : un cow-boy courageux, des Peaux-Rouges agressifs, des indiennes en détresse et un shérif soucieux de faire respecter la loi.
Là encore, pas de volonté de montrer la réalité : les scènes doivent être intenses, peu importe les clichés.

 
Tous les codes du genre

Les Indiens


Buffalo Bill (William Wellman, 1944). 
Photo12/20th Century Fox

Les chemins de fer


The Lone Ranger (Gore Verbinski, 2013). 
Photo12/Peter Mountain/Walt Disney Pictures


La traversée de la rivière


La rivière de nos amours (André De Toth, 1955). Photo12/United Artists


La cavalerie


Les 3 sergents (John Sturges, 1962). 
Photo12/Alamy/United Artists

Le gros plan caricatural


Il était une fois dans l'ouest (Sergio Leone, 1968). Photo12/7e Art/Paramount Pictures


Le Western spaghetti (1960-1979)
    1960 : le Western est à nouveau en perte de vitesse aux Etats-Unis. Le renouveau viendra d'Europe. Des réalisateurs italiens produiront près de 450 films sur la période, et notamment les mythiques "Le Bon, la Brute et le Truand" ou encore "Il était une fois dans l'Ouest". Cassant les codes du western américain traditionnel, les western spaghetti montrent des antihéros (mal rasés, aimant l'alcool, misogynes) et ne glorifient pas l'histoire de la nation américaine. Les "méchants" ne prennent plus les traits des indiens, mais de terrifiants personnages aux tares nombreuses (strabisme, infirmité, etc). Esthétiquement parlant, le western spaghetti se démarque aussi du western traditionnel par l'utilisation de gros-plan caricaturaux, de plans larges sur les paysages, et de contre-plongées. Et si les western spaghettis sont connus, c'est aussi grâce à la musique inoubliable d'Enio Morricone.
 
Bud Spencer et Terence Hill dans "On continue à l'appeler Trinita", réalisé par Enzo Barboni en 1971. Crédit : Photo12/7e Art/West Film


Les femmes

Après avoir été longtemps cantonnées à des rôles caricaturaux, les femmes se voient attribuer des rôles centraux à partir des années 50 : portant des colts, dominant des troupes d'hommes armés et tenant tête à quiconque remet en question leurs choix.

 
40 tueurs (Samuel Fuller, 1957). 
Photo12/7e Art/20th Century Fox


Le genre burlesque
 
Les westerns font vibrer mais font rire également. Dans les années 20, les films comportent toujours un élément drôle : un cow-boy maladroit, un indien trop sérieux, un animal capricieux, etc.



 
Laurel et Hardy au Far-West (James W. Horne, 1937). 
Glasshouse Images/Photo12/MGM


Le genre "Western crépusculaire"
    Alors que les westerns déroulent tous la même épopée héroïque, c'est dans les années 60 que des réalisateurs vont s'attaquer aux stéréotypes et rétablir une certaine vérité et une conscience critique. Dénonçant le racisme des pionniers blancs et refusant l'héroïsme manichéen, le Western crépusculaire apporte une réflexion sur la manière dont le Western traditionnel a toujours préféré la légende plutôt que la vérité historique.
Brad Pitt dans "L'Assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford", réalisé par Andrew Dominik en 2007.
Photo12/7e Art/Warner Bros

Les coulisses des tournages
Tournage de "La furie du Texas", réalisé par Edwin L. Marin en 1951.
Photo12/Alamy/Warner Bros.


Lieux de tournages de l'Ouest américain
    Tous les décors de westerns : des paysages naturels aux studios de la côte ouest des USA.
Vue du belvédère "John Ford Point", nommé en l'honneur du réalisateur qui y a tourné plusieurs films, et qui offre une vue imprenable sur Monument Valley (Utah, USA).
Photo12/Alamy


 
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