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L'immeuble Lavirotte, au 29 avenue Rapp (7e)
Photo12/Alamy
Cet immeuble conçu par l'architecte Jules Lavirotte en 1901 (et primé la même année) est typique de l’Art nouveau : sa porte en bois, fer et verre, encadrée par une arcade sculptée par Jean-Baptiste Larrivé, arbore des éléments végétaux et des formes souples. Contre toute attente, cette merveille de l'Art nouveau renferme une myriade de secrets érotiques : poignées en forme de lézard, synonyme de sexe masculin en argot parisien, dessin de la porte en forme de phallus ou encore motifs de scarabées, représentant le sexe féminin.
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Le Castel Béranger, au 14 rue Jean de La Fontaine (16e). Gilles Targat/Photo12
Icône absolue de l’Art nouveau, le Castel Béranger est le premier HLM de Paris de ce style. Conçu par l'architecte Hector Guimard en 1898, l'immeuble connaîtra un immense succès et sera consacré par le premier prix de la plus belle façade de la Ville de Paris la même année. Pour la porte d'entrée, Guimard choisit le fer forgé et s'essaye aux feuilles de cuivre verni, dont la couleur contraste magnifiquement avec les barres d'acier turquoises. C'est bel et bien le Castel Béranger qui va lancer la carrière Art nouveau de Guimard, et qui lui vaudra notamment de remporter le marché pour la construction des futures stations de métro parisiennes.
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L'immeuble Les Chardons, au 2 rue Eugène Manuel (16e). Gilles Targat/Photo12
Au début du 20e siècle, en 1903, l'architecte Charles Klein se lance dans la réalisation d'un immeuble dont les motifs évoquent des chardons. Typique du style Art nouveau avec ses courbes, ses arabesques et sa couleur turquoise, l'immeuble arbore une porte au contour réalisé par le céramiste Emile Muller et à la ferronnerie inspirée du style gothique et réalisée par Dondelinger.
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Immeuble art nouveau situé au 1 rue Boulard (14e). Gilles Targat/Photo12
Nous sommes en 1911 et l'Art Nouveau commence à évoluer : courbes moins marquées et angles visibles, prémices de l'Art déco. L'immeuble du 1 rue Boulard et angle du 11 rue Froideveaux (commandé par Emile Gérondeau à l’architecte Léon Boucher) en est un parfait exemple. La porte de l'immeuble en fer forgé et en verre étonne par ses formes simples. Seules de magnifiques rosaces en mosaïques (réalisées par Gentil & Bourdet) viennent rappeler l'aspect stylisé et décoratif typique de l'Art Nouveau.
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L'immeuble du 151 rue de Grenelle (7e).
Gilles Targat/Photo12
Suite au décès de l'architecte Firmin Charles Désiré Cugnière en 1898, c'est à Jules Lavirotte qu'est confié la suite de la réalisation de cet immeuble de la rue de Grenelle. Avec une façade en pierre de taille austère typiquement haussmannienne, l'immeuble ne porte sa touche Art nouveau qu'à travers sa porte, que Lavirotte a voulu moderne : décor en bois sculpté, verre, ferronnerie courbe et poignées en forme de salamandre dévorant un épi de maïs et qui expriment une fantaisie ornementale typique de l'Art nouveau.
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Entrée de l'Institut Giacometti au 5 rue Victor Schoelcher (14e). Gilles Targat/Photo12
Construit en 1911 pour le décorateur et ébéniste Paul Follot (décorateur du futur hôtel George V à Paris), l'immeuble du 5 rue Victor Schoelcher dans le 14e arrondissement est un parfait exemple de la période charnière entre Art nouveau et Art déco. D'influence architecturale allemande et autrichienne, l'entrée reprend le style de la Sécession viennoise dans l'usage des mosaïques notamment. Le bâtiment abrite aujourd'hui la Fondation Giacometti.
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Immeuble situé au 7 rue Lebouis (14e).
Gilles Targat/Photo12
Bâti en 1913, cet immeuble est un ensemble d’ateliers d’artistes réalisé par l'architecte Emile Molinié et primé la même année au concours de façades de la Ville de Paris pour ses mosaïques en pâtes de verre et sa frise sgraffitée. La porte d’entrée, en métal et verre dépoli, reprend les codes du style Art déco, élégant et discret.
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