Georges Rétif de la Bretonne, descendant du célèbre auteur libertin du XVIIIe siècle, Nicolas Edmée Restif de la Bretonne, est né le 20 février 1930 à Dun-sur Auron. Après une jeunesse passée à Bourges, il fait ses études à l’Institut Sainte-Marie. Il rêve alors de journalisme et de cinéma. A 18 ans, il monte à Paris et s’installe à Montmartre. Il fait deux rencontres : celle d’un professeur d’art dramatique, Henri Bosc qui lui demandera de photographier ses élèves et celle de Jean Nohain. Ce dernier le met au défi d’écrire un article et photo d’un artiste célèbre. Georges s’arme de courage et contacte Fernandel qui joue alors au Théâtre des Variétés « Tu m’as sauvé la vie » de Sacha Guitry. Il accepte. Il sera directeur-créateur de « Chez nos Vedettes » et chef de la rédaction de la revue d’art « Le journal des Collectionneurs ». II sait mettre à l’aise les plus grands artistes devant son objectif, donnant lieu à des scènes surprenantes telles qu’un Jean Gabin se rasant dans sa salle de bain ou une Line Renaud se prélassant dans son lit. Par la suite, Fernandel devient son ami, tout comme Michel Simon. Il photographie entre la période de 1953 à 1960 des artistes aussi prestigieux que Michèle Morgan, Jeanne Moreau, Annie Cordy, Luis Mariano, Maurice Chevalier, Charlie Chaplin. Il a été l’un des premiers photographes de Brigitte Bardot qui allait aborder le tournage de « Et Dieu créa la femme » de Roger Vadim. Il abandonnera la photographie dans les années 1960 pour se consacrer à une autre passion : l’histoire et en particulier à celle de Napoléon 1er. Il écrit un livre intitulé : « Anglais, rendez-nous Napoléon », publié en 1969. Il y révèle que ce dernier ne repose pas aux Invalides, mais à Westminster. Un disque racontant cette enquête passionnante sera édité et préfacé par son ami Michel Simon. Journaliste pendant quelques années au Figaro, aux archives microfilms, il finit par se retirer à Bourges où il meurt le 28 février 1999 à l’âge de 69 ans.
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